Ma première expérience au féminin
Elle s'appelait Marie... C'était le 8 mars 2003. J'allais me lancer avec du courage. Non pas que je n'avais pas l'envie, mais elle n'était pas seule. Et moi non plus. J'étais accompagnée de mon homme, et elle de son mari. J'aurais rêvé d'une première en tête-à-tête avec une femme soit bi soit lesbienne. Il n'en fut rien. Il a fallu gérer... Et jamais je ne me serais doutée que ce soir où mon homme m'avait prise en photo, j'allais vivre ma première expérience bisexuelle.
Nos recherches en matière de libertinage ont débuté début 2002, en février exactement. Après des mois de réflexion, j'avais pris la décision de franchir le pas. Je savais que mon homme avait le souhait de me voir avec une autre. Mais je suis une lente et il me faut du temps pour parvenir à mes buts. C'est donc après 4 mois de relation que j'ai annoncé à mon homme que cela ne me dérangeait pas de tenter l'expérience.
Commencèrent alors les recherches, les inévitables recherches... sans savoir que cela allait être le vrai parcours du combattant. Simple à dire et si difficile à trouver. Le net devrait être un formidable moyen de communication. Au final c'est une vraie jungle, un fruit pourri de mal intentionnés qui freinent la spontanéité et font perdre la confiance.
Après un an de recherches virtuelles, un an de discussions interminables ne menant à rien, un an parsemé d'arnaques en tout genre, j'avais décidé d'aller sur le terrain et j'en avais fait part à mon homme. A Rouen comme dans pas mal de grandes villes, nous avons aussi nos coins libertins. Plus ou moins bien fréquentés, plus ou moins tentants.
Le plus fiable à l'époque était le Madrillet. Un parking de lycée où les soirs le week-end et parfois en semaine, les couples et hommes seuls se retrouvent. Je dis bien couples et hommes seuls, car si les femmes bi seules sont introuvables sur le net, elles existent encore moins sur le terrain. Sécurité oblige déjà, j'imagine mal une femme seule arpenter ces lieux en voiture. Nous avons vu ça une fois, un soir où, très longtemps après notre séparation, notre petite blonde était venue y faire un tour car elle n'habitait pas loin.
Là-bas les hommes sont comme sur le net... à 95% des affolés en manque. Ils suivent les couples comme un affamé poursuivrait un camion de nourriture, avec urgence et insistance et très souvent sans tact ni correction. Alors une femme seule... Il ne fallait pas se leurrer. On ne trouverait pas.
Ce samedi soir-là, je me doutais donc que si rencontre il y avait, ce serait malheureusement avec un couple. Le beau fantasme idéalisé de l'amour entre deux femmes s'écroulait déjà. Il fallait se résigner. J'aurais voulu être "deux", je me suis retrouvée "quatre"... après avoir bien exposé les bases. Je débutais et ne souhaitais en aucun cas être approchée de l'homme. Après une bonne discussion sur place, nous avions décidé de discuter en privé, chez nous, autour d'un verre.
Là à nouveau j'ai réexpliqué mes craintes, mes souhaits.... qui furent compris visiblement. Après interrogation du monsieur pour savoir si sa femme acceptait (ils étaient échangistes à la base), j'allais donc être "initiée". Déjà sur le chemin vers l'appartement dans la voiture, une boule au ventre était venue me perturber. Arrivés chez moi, j'avais beau être sur mon terrain, je me demandais dans quelle galère j'étais embarquée. Mais ils avaient l'air de gens sérieux et honnêtes alors go...
Sur le coup ce fut étrange, presque banal, quand j'y réfléchis maintenant je me dis que ce fut un simple tremplin qu'il fallait emprunter. Marie était jolie, petite, cheveux courts méchés blonds, douce certes mais dotée d'un automatisme qui avait dès le départ enlevé tout charme à ce qui aurait dû être l'extase de la première fois. Après s'être occupée de moi sans déshabillage et sans baisers, c'est moi qui m'étais occupée d'elle, tout naturellement.
Elle était propre, un sexe aux lèvres symétriques, très attirant, très joli. J'y ai mis ma langue avec joie, mes doigts avec envie.... une vingtaine de minutes parsemées de ses soupirs et de "oui, oh" un peu trop calculés. Pendant que je la léchais mon homme s'occupait de moi derrière et elle faisait une fellation au sien. Après tout est rentré dans l'ordre. Nous avons discuté encore un peu et ils sont partis... Pas d'échange de numéro, ils nous avaient dits qu'on se retrouverait certtainement sur le parking une autre fois... Manière élégante de décliner de futures rencontres et de nous faire comprendre que pour eux, sans échangisme rien ne se concevait et qu'ils avaient fait une exception.
Inévitablement mon homme m'a demandé mes impressions. Je n'en avais pas plus que ça. Cela s'était bien passé mais je sentais bien qu'elle avait simulé et qu'elle n'avait certainement pas pris de grand plaisir même si son mari m'a dit que pour une première je m'en étais bien sortie. Pour conclure je dirais que j'ai eu un souvenir sympathique mais pas transcendant.
Mais je me suis rattrapée depuis, amplement... Malgré les galères pour trouver une femme bi seule, malgré les déceptions, les coups durs, les trahisons virtuelles. J'ai même initié moi-même des femmes, mais avec envie, passion, j'y ai toujours pris du plaisir et j'en ai donné aussi. Ce que je n'avais pas eu la première fois, je l'ai donné après. Déshabiller une femme, l'embrasser langoureusement, la caresser, fouiller son intimité de ma langue..... un délice trop peu répété.
Un plaisir que j'espère bien retrouver très bientôt... Elle se reconnaîtra. Si tout va bien je ramène bientôt de jolies photos... et si vous êtes sages je vous en ferai profiter... Les femmes je les aime mais elles se font trop rares dans notre vie. Alors j'espère bien que cette fois, tout se passera bien et surtout que ça durera ... même avec l'éloignement.
Trois années de surprises pas toujours agréables m'ont appris à relativiser et ne plus m'emballer. Maintenant je discute toujours, j'apprends à connaître, mais toujours avec une réserve. Nous savons par expérience que même une première rencontre ne veut pas dire que tout est acquis. J'avance avec un regard prudent, pour ne plus tomber de haut, pour ne plus souffrir, pour que le libertinage devienne plus un délire, un plaisir et non pas une galère...
Gros bisous à tous. Caresses76.
to translate this page : http:babelfish.altavista.com