Pour toi...
Pour toi ma douce...
Je n'ai pas les mots pour le dire...
En des circonstances identiques il y a plus de 20 ans, j'avais écrit ces mots. Je te les dédie aujourd'hui...
Forte tu es, forte tu sortiras de cette épreuve. On t'aime...
LETTRE AU TEMPS QUI PASSE
C |
e temps qui fait rougir les yeux
Et se démêler les aveux
P |
leurer pour un être
Qu’on ne connaîtra pas
Par celui que l’on
Tient entre ses bras
C |
omme un parfum de douce peur
Devant la beauté de ces fleurs
S |
ans un mot ni un cri
Devant ce vide que l’on affronte
Comme le pire des ennemis
S’ |
installe alors comme une honte
Sur des visages couverts de larmes
Faussement réunis par le drame
D’une courte vie inachevée
Rompue par la fatalité
L |
e souffle du départ sans retour
Rend soudain les regards lourds
Vivre les choses sans les vivre
Par un coeur débordant d’amour
D |
es larmes que rien ne peut retenir
Face au délire du premier jour
C |
omme un enfant fragile
Se cachant sous l’aspect facile
De la force imaginaire
D’une fausse main de fer
R |
egarder en face la douleur
De l’homme surpris par le malheur
Et se dire que lui aussi
Se vit à deux
L |
orsqu’il s’agit de pleurer
L’homme ne renie pas ses yeux
V |
oir la vérité en face
S’arrêter soudain de jouer
Effacer les mauvaises traces
Du compte à rebours inévitable
L |
es souvenirs que l’on trace
S’ancrent un peu plus tout à coup
Et tous les mauvais que l’on chasse
Deviennent futiles jusqu’au bout
S |
e forcer inutilement à croire
Qu’il s’agit là d’un cauchemar
Que la vie continue
Sans que rien ne se soit passé
A |
lors qu’on est affreusement nu
Vide, perdu et désemparé
Aussi réelle qu’une naissance
A |
lors il vaut mieux penser
Que là où vont ceux qui s’en vont
Aucune bêtise n’existe
S |
ur les étoiles qui gravitent
Etoiles filantes et sans nom
S’étire doucement la voie lactée
P |
our en accueillir une de plus
Envoyée par une force inconnue
Qui, pour certains, porte un nom
Pour d’autres une raison
C |
hacun sa croyance
Pour se rassurer, s’accrocher
Lorsque l’ultime délivrance
Prend forme comme une rose qui naît
P |
iquant la peau, piquant les yeux
Mais dégageant de ses yeux bleus
Une senteur d’éternité
Dimanche 8 Avril 1984