La défaite des mères...
En ce dimanche 3 juin 2007, à 43 ans, je suis seule. C'est la fête des mères. Et je suis seule. L'homme de ma vie n'est pas là. Mes enfants ne sont pas là. J'ai beau avoir eu de mes filles et de mon amour un très joli cadeau ces derniers jours, le seul fait de me retrouver seule aujourd'hui est tout bonnement un coup de massue.
Mon fils vit à 4h de route d'ici. Mes filles sont chacune chez leur ami. Mon homme fête ça avec sa mère. Je ne peux en vouloir à personne mais c'est un soudain coup de massue que je me prends sur le crâne...
Je m'effondre de solitude. Ce qui devrait être une joie se transforme en peine immense. Les larmes remplacent les lunettes. Je ne sais même plus d'où je tire ces larmes tant il y en a. Les enfants font leur chemin certes mais bon... Les serrer dans les bras est l'ultime récompense d'une mère et ne pouvoir le faire le jour de la fête des mères est une déchirure. J'aurais voulu me blottir dans ceux de mon amour... il n'est pas là même s'il comprend ma peine.
Dans la nuit de vendredi à samedi, j'ai fait un rêve... Les enfants manquent même lorsque ce ne sont pas les nôtres. Il faisait beau, je me balladais aux abords d'un parc. Au loin des enfants s'amusaient sur les structures de jeux en métal. Une fillette blonde au loin descendait d'un toboggan. Son regard s'est dirigé vers moi à la fin de son parcours sur le métal chaud. Elle continuait à jouer mais me fixait régulièrement du regard. Moi je ne la quittais pas des yeux. J'attendais de voir si elle allait venir à moi. Je n'osais pas entrer dans le parc.
Elle était en pleine activité lorsqu'elle a fait brusquement demi-tour pour courrir vers moi. Arrivée à quelques centimètes elle s'est arrêtée quelques secondes sans rien dire. Je la regardais toujours. Puis elle s'est jetée dans mes bras et j'ai fondu en larmes. Pas un mot. Je l'ai serré fort contre moi en pleurant. Puis elle a prononcé mon prénom en me disant qu'elle était heureuse de me revoir... Dans les secondes qui ont suivi, sa soeur est arrivée et est venue à son tour dans mes bras.
Le rêve s'est arrêté là. Je me suis réveillée en sursaut. Ces deux filles, qui doivent avoir environ aujourd'hui 8 et 13 ans, me manquent. Et en ce jour de fête des mères, j'aimerais qu'elles fêtent doublement leur maman que, probablement, je ne reverrai jamais. En espérant qu'elles sauront toujours être présentes même un court moment ce jour-là...
A & B, je vous embrasse comme j'embrasserais mes enfants s'ils étaient là...
Caresses76.
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