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C@RESSES76
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1 février 2008

Jacqueline

Hier jeudi 31 janvier 2008, il faisait froid, très froid. Il y avait longtemps que je n'avais eu aussi froid, et à l'extérieur, et à l'intérieur. C'est les mains et les pieds gelés que, dans cette petite église, je t'ai fait mes adieux, toi la marraine de mon fils, un adieu qui ne pourra jamais en être réellement un.

Rares sont les fois où je n'ai pas les mots pour dire les choses. Cet événement me laisse sans voix même s'il me fait hurler. Ma peine ne s'en va pas et ma tristesse est immense, incommensurable. Je vis au quotidien avec ça. Je ne mange presque plus. C'est l'amour qu'on me donne qui m'aide à tenir. Qui n'a jamais vécu ça ne peut savoir à quel point ça chamboule une vie de perdre quelqu'un qui nous est cher.

Jacqueline si tu savais tout ce que j'ai en tête, tout ce que je prévoyais de te dire en allant te voir ce jour-là, si tu n'étais partie dans la nuit qui précédait. Si tu savais le ressenti que j'ai eu quand on m'a dit qu'il n'était pas autorisé de déposer des objets pour qu'ils partent avec toi, et en apprenant par la seule personne habilitée à le faire que rien ne l'interdisait. On a voulu faire barrière, personne n'y a réussi. Tu es partie avec ces photos que je te destinais, que ton filleul, mon fils, te destinait.

J'ai su, en voyant l'urne, qu'elles t'ont suivie. J'ai eu ce soulagement que tu garderas éternellement avec toi la trace de ces personnes qui t'aimaient et de celles que tu ne connaîtras pas mais dont tu savais l'existence dans ma vie, dans la vie de mes filles, dans la vie de ton filleul.

Tu as été témoin de mon mariage. Tu aurais dû être témoin du sien. Tu avais accepté d'être la marraine de mon premier enfant bien avant que je ne rencontre son père. Tu m'avais accompagnée pour l'achat de ma robe de mariée. J'ai encore en tête ton rire et ta bonne humeur, d'une copinerie de lycée à une amitié tissée tout au long de ces quelques trente ans. Ces sorties en famille au parc Astérix ou ailleurs, avec ou sans les enfants envers lesquels tu as toujours été attentionnée, qu'ils soient ou non filleuls. Des flashes reviennent sans cesse couper mes journées et mes nuits. J'ai mal, si mal.

J'irai me recueillir encore.... La douleur de ta disparition n'a comme remède que le temps et l'amour que l'on me montre.

Dors au pays des anges et de la bonté... Dors et veille sur nous.

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  • Ce blog était avant à caractère sexuel. Ce n'est plus le cas. Je conserve le côté érotique dans certains albums mais si vous vous arrêtez ici, merci de vous attarder prioritairement sur ce que j'écris.
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